Bonjour chers riverains.
Votre comité directeur vous présente les résultats des recensements des plantes aquatiques effectués au cours des dernières années.
Nous pourrions
croire, à tort, qu’une plante qui prolifère dans un lac est nécessairement
néfaste, une vulgaire algue gluante et dégoutante dont il faut se débarrasser.
Or, un lac est un milieu de vie; les plantes indigènes, soit celles qui
poussent et se développent naturellement, sans apport extérieur, sont
bénéfiques et essentielles pour l’écosystème. Elles sont des habitats pour les
poissons, les amphibiens et les oiseaux qui s'y nourrissent, s’y abritent et
s’y reproduisent en plus de contribuer à la transparence de l'eau en jouant le
rôle de filtre.
Certaines
espèces végétales, animales ou micro-organismes s'introduisent et se
reproduisent hors de leur aire de répartition naturelle et peuvent devenir une
menace. On parle alors d’espèces exotiques envahissantes (EEE). Elles peuvent
être transportées d’un cours d’eau à l’autre par des embarcations nautiques ou
de l’équipement souillées par ces espèces, ou encore via les fientes d’oiseaux.
Elles entrent alors en compétition avec les plantes indigènes, causent un
déséquilibre et réduisent la biodiversité des lacs. Elles peuvent aussi
restreindre la baignade, la pêche et les différentes activités nautiques en
plus de menacer la qualité de l’eau. Il est donc primordial de s'en préoccuper.
À l'été 2019, une
équipe de bénévoles et de membres de l'exécutif ont été initiés à l’identification
des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) lors d’une formation
dirigée par un biologiste spécialisé dans les milieux aquatiques, M. Yann
Boissonneault. Après une première partie théorique, l’équipe a navigué sur le
lac Magnan armée d’aquascopes (fabriqué à l’aide d’un seau de plastique au fond
transparent nous permettant de voir sous l’eau), de crochets de collecte
(fourchettes fixées au bout de longues perches) et d’un plongeur en apnée.
L’exercice nous aura permis de collecter un large échantillonnage de plantes aquatiques,
de les identifier ou de les faire analyser.
Les jours
suivants, nous avons répété cette démarche quadrillant l’ensemble des berges
des lacs Goulet et Magnan. Les inventaires réalisés révèlent que ces lacs ne
contiennent pas une grande diversité de plantes, soit une quinzaine au total,
mais surtout qu’aucune d’entre-elles n’a
le statut de plante exotique envahissante. À l’été 2020, une plante
non-identifiée a été signalée et analysée. Cette
plante n’est pas classifiée comme plante exotique envahissante. Elle
pourrait même s’avérer bénéfique pour le lac, se nourrissant de métaux lourds
et dégageant de l’oxygène. Nous continuons toutefois de surveiller l’évolution
de cette plante (voir la fin de la présentation diaporama).
Nous planifions
d’autres collectes notamment sur le Lac Brûlé. Il serait toutefois très
étonnant de découvrir des espèces différentes des Lacs Magnan et Goulet.
Nous vous
invitons à visionner le diaporama afin de susciter votre intérêt sur ces
découvertes. Nous vous rappelons l’importance de faire votre part afin de
préserver l’intégrité de la biodiversité des lacs en prenant soin de laver tous
types d’embarcations et équipements instruments provenant d’autres cours d’eau.
Advenant la
découverte d’une nouvelle plante ou le développement accéléré d'une autre,
n'hésitez pas à appeler un membre du comité de l’Association afin que les
mesures appropriées puissent être prises.
Votre comité
directeur